L'ENCHANTEMENT DE NOTRE AFRIQUE
Par ce titre aussi désuet que possessif, de la Revue l'Atlas, Georges Duhamel de l'Académie Française se faisait le chantre du Maroc et de Marrakech. Il fallait bien un immortel pour immortaliser Marrakech !
Est ce que le nouveau-né immortel Jean-Loup Dabadie pourrait s'y mettre aussi ?
L'académicien mort en 1966 part du constat que le coût des voyages lointains (notamment en Egypte) est devenu prohibitif en 1939 pour tous les européens à cause des politiques restrictives des gouvernements. Au contraire, le Maroc est une destination accessible et c'est être patriote que de choisir ce pays. Il savait ce que signifiait être patriote, lui qui s'était porté médecin volontaire sur le front durant la guerre de 14-18.
"Vous ne verrez sans doute pas comme en Egypte, les ruines d'une civilisation millénaire, mais vous apprendrez à aimer un pays, qui par ses richesses monumentales, sa structure géographique, son climat, les moeurs de son peuple, son équipement moderne enfin, est un des plus étonnants, un des plus curieux et sans nul doute à mon sens, le plus varié, le plus saisissant."
L'HAOUACHE DE JACQUES MAJORELLE ILLUSTRE L'ARTICLE DE L'ACADÉMICIEN
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Un article de Georges DUHAMEL de l'Académie française illustré par une oeuvre du peintre Jacques Majorelle, ami de Jean du PAC.
TEL L'OISEAU BOU HABIB
Georges Duhamel souligne dans son article:
- l'accessibilité et la facilité des transports pour voyager au Maroc
- la sécurité des voyageurs dans le pays
- la variété des activités de loisirs y compris le ski
- l'excellence de l'hôtellerie et des gîtes d'étape, la prévenance du service
- la qualité des viandes et poissons, des légumes et des fruits et notamment des agrumes
"Pour le voyageur qui passe, le climat de Marrakech n'engendre pas la langueur: il y a vraiment trop à voir, trop à sentir, trop à comprendre. Mais celui qui veut rester ne tarde pas à gouter de mystérieuses douceurs. Il succombe à l'enchantement."
Et l'académicien de citer de nombreuses personnes séduites par les charmes de ce pays:
- François BONJEAN le romancier, s'y fixe.
- FUNCK-BRENTANO, l'homme de culture, ne peut plus en partir,
- le Dr COLOMBANI renonce à la Provence,
- le poète MÉTÉRIÉ y succombe: " ...venu jadis à Marrakech pour y diriger les services des Beaux Arts, (il) semble avoir oublié jusqu'au chemin de la France, tel l'oiseau Bou Habib, qui préfère mourir quand il ne voit plus l'oasis."
O combien d'anciens Marrakchis pourraient prendre ces citations à leur compte ! O combien ont succombé ! O combien ont été séduits !
