À LA MÉMOIRE DES SPAHIS DE MARRAKECH ET DE TOUS NOS SOLDATS

Célébrons le 11 novembre avec eux !

Les spahis firent leur apparition à Marrakech en septembre 1912. Le 4e Spahis avec un recrutement venu d'Algérie, de Tunisie et de l'Hexagone,  et également un escadron de Spahis sénégalais participe à la libération de Marrakech en chassant le prétendant El Heiba et son armée d'hommes en bleu qui voulaient renverser le sultan Alaouite.

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Il y eut un seul blessé au 4e Spahis: Ahmed el Khechini, originaire de Tunisie. L'escadron de Spahis sénégalais commandé par le capitaine, puis chef d'escadron Renn campa dans la Palmeraie, là où l'Hôpital civil fut construit bien plus tard. Plusieurs photographes ont montré ces soldats et leurs familles. Une école primaire fut ouverte spécialement pour leurs enfants en âge scolaire. Marrakech avait la plus grosse école pour enfants Sénégalais de tout le Maroc, 22 élèves garçons et 18 élèves filles (pas loin de la parité).

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Près de la fontaine du palais de l'Aguedal à Marrakech transformé en hopital; deux spahis sénégalais devisent assis avec un frère d'armes du 3e Zouave debout devant eux.

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Défilé au galop d'un peloton de Spahis sénégalais à Longchamp lors de la Revue du 14 juillet 1913

Très vite furent créées cinq escadrons de Spahis marocains qui regroupées dans un seul régiment participèrent à la Grande guerre. Le Maroc n'étant pas encore entré officiellement dans la guerre au côté de la France, le régiment commandé par le lieutenant-colonel Dupertuis fut appelé curieusement "Régiment de marche de Chasseurs indigènes à cheval." En janvier 1915, le Maroc entrant officiellement dans la guerre, il change de nom: Régiment de marche des spahis marocains. Il sert d'abord début septembre dans la région d'Épernay, puis de mi-septembre à mi-novembre, il est engagé dans la Course à la mer, jusqu'aux Flandres et en Belgique pour la bataille de l'Yser où il se fait remarquer par sa brillante conduite au feu. 

La presse des tranchées de décembre 1914 (il y a exactement 100 ans) avait publié des dessins et des commentaires éloquents.

Bleu_blanc_rouge_dixmude  À la bataille de Y..  Mohamed ben Ali, qui dans un engagement précédent n'avait pas eu l'occasion de tuer un seul ennemi, faute d"avoir pu les approcher se trouva fort humilié. Aussi quand son escadron arriva sur l'Yser, s'avança-t-il immédiatement au delà des tranchées jusqu'à l'entrée d'un château. Il s'embusqua dans un massif, attendant avec une patience tout orientale qu'un allemand se présenta à la distance voulue. Le premier qui parut fut abattu. Accourus à la rescousse deux de ses pareils subirent le même sort. Après quoi Mohamed ben Ali courut vers sa tranchée. Littéralement fou de joie, il exécuta, avant d'y descendre, une danse frénétique ponctuée de défis homériques à l'adresse de l'ennemi qui enveloppa ce brave d'une rafale de projectiles. Mohamed ben Ali dansait toujours. Aucune balle ne l'atteignit. Il descendit lentement, lorsqu'il eut fini cette fantasia héroïque, dans la tranchée parmi ses camarades. Aux gronderies cordiales de son lieutenant, le spahi répondit: "Mohamed ben Ali ne crains pas les allemands, ni aujourd'hui ni demain ! " ( extrait de l'hebdomadaire Les trois couleurs - épisodes, contes et récits de la grande guerre - 31 décembre 1914, n°4, 10 centimes.) Cette histoire est suivie d'un autre dessin, avec aussi son commentaire:

spahis_marocains_boue_couteau  La nuit suivante, Mohamed ben Ali et une dizaine de ses camarades s'étant complètement déshabillés, s'enduisirent le corps d'une épaisse couche de boue. Ils sortirent alors de la tranchée, leur couteau bien affilé entre les dents. Couchés sur la terre, faisant corps avec elle, ils rampèrent avec tant de lenteur et de patience qu'ils arrivèrent à la ligne ennemie sans que le moindre bruit eut éveillé l'attention des sentinelles.

Leur retour fut plus silencieux encore. Rien n'avait été révélé de leur expédition, mais au matin, surpris de l'absence de riposte de l'ennemi, deux officiers s'avancèrent jusqu'à leur tranchée; elle ne contenait que des cadavres. Pas un allemand n'avait échappé à la vigilance des Spahis marocains.

IMAGES AU COURS DE LA GUERRE DE 1914-1918

spahis_prisonniers_dixmude_1914  Spahis marocains ramenant des prisonniers allemands de Dixmude

Campement_net_spahis_marocains_ribecourt  Un campement de Spahis marocains à Ribécourt dans l'Oise

Spahi_Souain_Champagne Un Spahi marocain dans le village dévasté de Souain en Champagne;

Un reportage photographique fut réalisé, puis publié en avril 1916 pour montrer aux Britannique que les Spahis marocains étaient à nouveau prêts à combattre."Moroccan Spahis to Aid Europe's Delivrance". 

8avril1916Spahis

Les spahis marocains s'illustrérent dans toutes les batailles en 1914-1916, puis en 1917 furent engagés dans l'Armée d'Orient. Pendant toute cette période seuls les Spahis sénégalais sont basés à Marrakech, et de nombreux marrakchis rejoignent le Régiment de Spahis marocains. Marrakech se prépare en 1921 à accueillir son propre régiment de Spahis.

Plusieurs spahis de Marrakech sont morts sur le sol de France par exemple: Mohamed ben Ahmed, né vers 1895 au Douar El Aouamer, fraction des Ouled ben Séba vers Safi, recruté en 1915 à Marrakech Mle : 2540, 2e RSM 5e escadron. Mort pour la France à l'hôpital des suites d'une congestion pulmonaire le 15 juillet 1918.

Une nouvelle caserne pour les Spahis de Marrakech en 1922

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Ministère de la Guerre - Adjudication à Marrakech le 29 novembre 1921 à 9 heures précises. Travaux à exécuter sur devis au camp du Guéliz pour la construction d'un bâtiment pour la Cavalerie.

Le cahier des charges et les pièces relatives aux marchés sont déposés dans les bureaux des chefferies du Génie de Marrakech, Casablanca et Rabat. Les pièces nécessaires pour être admis à concourrir devront être fournies au plus tard le 24 novembre 1921 au Chef du Génie de Marrakech. Le 22e qui redeviendra 2e Spahis effectue son retour effectif à Marrakech en 1924.

monument_spahis_casa  Un monument créé par le sculpteur Paul Landowski représentant un Spahi marocain serrant la main d'un Cavalier français fut érigé sur la Place Administrative de Casablanca, en l'honneur de tous les Spahis marocains morts pour la France pendant la Guerre de 1914-1918. Ce monument fut plus tard transféré à Senlis.

Entre les deux guerres les spahis de Marrakech furent associés aux combats du Bou Gafer (février-mars 1933); ci-dessous un apperçu à travers quelques citations individuelles: Spahi BELKREIR ben MERZOUK, Lt Pierre-André CODET, Lt Armand ROBILLOT, S/Lt SI MOHAMED ben MOHAMED, Médecin-Capitaine Jean-Germain VIAL, Capitaine René-Gaston HOUSSIN, Lt MARCHETTI.

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Sont réunis ci-dessous les noms de plusieurs des officiers du 2eRSM après ces combats. Ils commandaient le 2e RSM en 1934 : 

Le Colonel Adrien, Jules, Gustave BURNOL, frère aîné du Colonel Emmanuel BURNOL (MplF-1940) tombé à La Horgne le 15 mai 1940. Le Lt-Colonel Olivier, Alphonse, Marie MARC, Le chef d'Escadron Germain, Lionel MOSLARD, le Chef d'Escadron Jean-Marie, François, Gabriel de CARDES, le Chef d'Escadron Robert, Louis, Camille de SEROUX, le Capitaine Paul, Charles, Louis MAZOYER, le Capitaine Maurice, Louis JOPPE, le Capitaine Jean-Marie PEYREGNE, le Capitaine Charles, Isidore BUTERI, le Capitaine AbdelKader BEN CHOUKA, le Capitaine Jules, Félix, Marie, Léon SERVE, le Capitaine Jean GRIPON, Le Capitaine André, Christian DEVOUGES, le Capitaine Thévenin COURBALLÉE, le Capitaine René, Gaston, Marie HOUSSIN (citation Bou Gafer), le Capitainne Bernard, Gabriel FAUCONNIER, Lieutenant Charles BONNEAU, il épousa une marrakchia, la fille de l'imprimeur Camille HÉBRÉARD et plus tard prit la succession de son beaupère à l'imprimerie. Lieutenant Charles, François MARCHETTI (citation Bou Gafer), Lieutenant Antoine MAITRE, Lieutenant Henri DUDOGNON, Lieutenant Marie, Michel, Eugène LE FRANC DE POMPIGNAN, Lieutenant Jacques, Marie, Louis DODELIER, Lieutenant Armand-Marie Georges ROBILLOT (citation Bou Gafer), Lieutenant Georges, Henri MATHON, Lieutenant Michel LE TELLIER, Lieutenant Paul DILLOT, Lieutenant Alfred PILLAFORT, Lieutenant Bernard DE LAITRE, Lieutenant Henri, Charles-Marie BOUVAIS DE LA FLEURHAYE.

Parmi les cadres du régiment et en plus du Capitaine ABDLKADER BEN CHOUKA déja mentionné, nous notons dans ce régiment les noms du Sous-Lieutenant SI MOHAMED BEN SI MADANI EL GLAOUI, du Sous-Lieutenant SI ALLAL BEN ACHIR, du Sous Lieutenant M'BARK BEN AHMED, du Sous-Lieutenant BOUCHAIB BEN MOHAMED, du Sous-Lieutenant MOHAMED BEN MOHAMED (citation Bou Gafer), du Sous-Lieutenant MOHAMED BEN EMBAREK SOUSSI, du Sous-Lieutenant AHMED BEN ABDERRAHMAN, du Sous-Lieutenant MOHAMED BEN DAOUI BEN SALAH (Mplf en Juin 1940), du Sous-Lieutenant AHMED BEN L'BIZIOUI.

TROIS ANNÉES PLUS TARD (1937) ON REMARQUE MUTATIONS ET PROMOTIONS PARMI LES OFFICIERS DU 2eRSM EN GARNISON À MARRAKECH

Le Colonel Adrien-Jules Gustave BURNOL est toujours à la tête du régiment, le Lt-Colonel MARC n'est plus là mais un autre Lt-Colonel a pris ses fonctions, il s'agit de Marie-Joseph, Léon de GALARD TERRAUBE. Le Chef d'Escadron Germain Lionel MOSLARD prit l'intérim du chef de corps; est aussi présent le Chef d'Escadron de SEROUX, mais de CARDES n'est plus là et c'est Mathieu, Philippe, Victor FORTOUL qui lui succède.

Parmi les capitaines récemment promus sur place: Charles BONNEAU qui épousa Mlle Hébréard, fille de l'Imprimeur marrakchi C. Hébréard; Marie-Michel LEFRANC DE POMPIGNAN (MplF, 14.5.40), Antoine MAITRE. Plusieurs capitaines sont venus d'autres régiments: Rémy, Germain RAYNAUD; Roger, Benoit COURTOIS, Maurice, André, Jean EBENSCHWILLER; Robert CORNUBERT.

Les nouveaux Lieutenants promus sont SI MOHAMED BEN SI MADANI EL GLAOUI, M'BARCK BEN AHMED, Paul GODILLOT, Marcel DUGUÉ-MAC-CARTHY, Ernest Henri CHAUME, Jean VOINOT, Bertrand de CHAIS NÉ DE BOURMONT, Louis, Jean GAILLON, Robert, Michel BAUDOIN, Gislain, Marie DE BENOIST (MplF, 5.12.44), Charles-Marie de LOUSTAL, Lucien REBORA.

Outre le Capitaine BEN CHOUKA ABDELKADER et les deux sous-lieutenants promus lieutenants, les officiers marocains comptent sept sous-lieutenants dont plusieurs nouvellement promus: SI MOHAMED EL HASSAN BEL HAMDOUMIA, SI BEKKALI OULD EMBARECK OULD BEL HABIB, BOUCHAIB BEN ABDELKADER.

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Spahis marocains à St-Dié (Vosges) en 1940

Les Spahis du 2eRSM morts pour la France en 1939-1940 de décembre 1939 à juin 1940.

Le Colonel GEOFFROY (Edouard, Émile, Stanislas) est à la tête du 2e Régiment de Spahis Marocains depuis le début des combats.

Les deux premiers morts tombent à Givet dans les Ardennes (4 décembre 1939): Charles Albert TREIBER né à Wintzenheim en 1905 et le Spahi Lahoussine BEN AHMED né aussi en 1905.

Trois autres meurent à l'hopital de décembre 1939 à février 1940 suite à des blessures ou des maladies: Boujmaa BEN BARCK né en 1915, Mohamed OULD SIDI AMOUMARE et Lhassen BEN AHMED né en 1914

Du 11 au 14 mai 1940 aux combats de Vendresse tombent: Le Maréchal des Logis Joseph PEREZ né en 1916 à Chanzy (Algérie), Philippe LEFORT né en 1912 à Isques (Pas de Calais), les spahis de 1eClasse  Hamou BEN TAHAR né en 1897 et Lahoussine BEN IDDER, né en 1899, les spahis de 2e Classe: Mohamed BEN AOMAR né en 1920, Lacen BEN AHMED né en 1915, Lahoussine BEN AHMOU né en 1912, Lahsen BEN AHMED né en 1907, Mekki BEN M'BAREK BEN HADJ AHMED.

Aux combats de La Horgne du 15 mai 1940 sont morts pour la France: le Colonel Edouard GEOFFROY né en 1890 à Montauban (Tarn et Garonne), les spahis de 2e Classe Mohamed BEN BIHI né en 1898, Mamoun BEN ALI né en 1904, Abdallah BEN SALEK né en 1914, Aomar BEN BOUCHAÏB BEN MOHAMED né en 1915, Mohamed BEN ALLAL né en 1916, Bouziane BEN KERROUM né en 1917, Adolphe ROSIAN né en 1917 à Werlebach, le lendemain 16 mai: le Spahi de 1ere classe Khalifa BEN AHMED né en 1904, les spahis de 2e classe Mohamed BEN BOUCHAÏB né en 1912 et Charles VIMARD né en 1913 à Saint-Maur (Val de Marne).

Aux combats de Vandy et Terron sur Aisne 9-10 juin 1940 furent tués à l'ennemi: Le Lieutenant Mohamed BEN DAOUI BEN SALAH né en 1909, le Maréchal des Logis Aomar BEN FATMI né en 1906, le Brigadier Jacques Henri PERIER né en 1900, le Brigadier Mohamed BEN AHMED né en 1906, le spahi de 1ere classe Salam BEN LAHOUSSINE né en 1913,  les spahis de 2e classe Bouchaïb BEN TAHAR né en 1902, Embarck BEN LARBI né en 1902, Majoub BEN M'BARK né en 1912, Abdesselem BEN LAHOUSSINE né en 1914, Brahim BEN MOHAMED né en 1916,  et pa la suite le 10 juin: Maréchal des Logis André PERNOT né en 1911, Brigadier Lorma BEN BRAHIM né en 1905, le Brigadier Ahmed BEN ALLAL né en 1910, le Brigadier Ahmed BEN MOHAMED, le Brigadier Mohamed BEN N'HAMED né en 1915, Spahi André Gabriel BÈS né en 1909, Louis Joseph GONZALEZ né en 1917 à Sidi bel Abbès,  Spahi Rahal BEN ABDELKADER né en 1917, Ahmed BEN BARK né en 1909, Spahi Hassan BEN ABDAHAMAN, Spahi Abdellah BEN LIMANE BEN M'BARK né en 1920, 

Du 11 au 12 juin, le Maréchal des Logis Ali BEN SI MOHAMED OU AHMED né en 1908, le Spahi Maati BEN BOUCHAÎB né en 1919, Le 12, le Spahi Aomar BEN EL HADJ né en 1907, René SOULAS né en 1917, Georges SEGUIN né en 1920, 

Du 13 au 14 juin: le spahi Ferradj BEN MILOUD né en 1916, le Spahi Messaoud BEN BOUJEMA né en 1918, Le lieutenant Galmier STHMER, d'abord porté disparu et n'ayant pas été fait prisonnier par les allemands, réapparut, devint capitaine dans la Cavalerie et fut fait chevalier de la Légion d'Honneur en octobre 1944 (Selon les recherches du Colonel Thierry Moné)

Le 16 juin à Germisay (Haute-Marne): Le lieutenant Émile Pierre CHAUME né en 1905, le Brigadier André DANVIN né en 1920, le Spahi Henri Marcel BRODU né en 1919. le Spahi Jean André COLAS né en 1920, le Spahi André Louis SOLIGNAC né en 1919 à Lyon, de même Auguste TERNIN-ROZAT né en 1910 à Lille (Nord) 

Le 16 juin, le Lt Roger Louis Fernand DIGNY né en 1912 à Nancy est mort à Leurville 

À Germisay furent tués également: Ahmed BEN SALAH né en 1901 Douar Vaghat tribu Rifa le 20 juin 1940, de même Jean André GILBERT né à Tours en 1921, Marcel P.A. HAZÉ né en 1910 à Paris et le même jour Embarek BEN MIMOUN né en 1902 aux Ait Youssi (Algérie) est tué à Illoud (Haute-Marne)

Le Spahi Bachir BEN MOHAMED fut porté disparu en 1940 sans que la date précise de sa disparution soit connue. Le Spahi El Hassan BEN DRISS né en 1915 à Marrakech est aussi porté disparu mort pour la France en 1940.

La_Horgne_monument_2eSpahis Le monument de La Horgne dédié aux Spahis

Quelques noms de prisonniers du 2e Spahis marocains:
Sergent-Chef Kabour ben Aomar né en 1911 à Marrakech 

Brigadier Djilali ben Mohamed né en1908
Brigadier Mohamed ben Abdelaziz né en1902, 
Soldat 1e Cl Mohamed ben Ahmed 
Soldat 1e Cl Djilali (Ali) né en1901 à Marrakech 
Soldat 2e Cl El Aoumi ben Ahmed Mle 6190 
Soldat 2e Cl Bark ben Mohamed, 4/2e Spahis
Soldat 2e Cl Bark ben Salem 2/2e Spahis 
Soldat 2e Cl Mohamed ben Abdeslem 2/2e Spahis 
Soldat 2e Cl Mohamed ben Addi 
Soldat 2e Cl Miloudi ben el Hassane né en 1917 
Soldat 2e Cl Miloudi ben Ali, 4/2e Spahis
Soldat 2e Cl Miloud ben Jillali, né en1921, 
Soldat 2e Cl Aomar ben Brick, né en 1920 à Marrakech 
Soldat 2e Cl Driss ben Aomar né à Marrakech 
Dans les camps de prisonniers et les hopitaux il y eut aussi des décès de Spahis du 2e RSM
René Albert PRINCE né en 1911 à Paris est mort le 1er Juillet 1940 à Vittel (Vosges)
Hamouad BEN LARBI né en 1898 à Marrakech est décédé le 8 juillet 1940 à l'Hôpital de Rennes
Gheziaoui BEN TAÏEB né en 1917 à Thierville en Algérie est mort le 10 juillet 1940 à Nancy
Louis SAVIDAN né en 1914 en Côtes d'Armor est mort le 10 novembre 1940 en Allemagne
Henri AZEMAR, chef d'escadrons, né en 1888 à Cambrai mplF 9 mars 1941 à l'hôpital de Lyon (Rhône). C'est lui qui rassembla le régiment dispersé après La Horgne et en prit le commandement provisoire.
Marcel Léon GHÉKHIÈRE né dans le Nord en 1913 décède à Toulouse le 10 avril 1941.
Allal BEN AHMED né à Ben Ahmed Cheik Amar mort le 2 septembre 1941  à Garein (Landes)
El Aouni BEN AHMED né en 1921 au Douar Abdeslem (Algérie) meurt le 18 juin 1943 à Rion (Landes)
Plusieurs Spahis furent décorés, ce fut le cas du Maréchal des Logis Ahmed Ben Abbou, Médaille militaire et Croix de Guerre avec Palme. Le document qui l'atteste nous a été transmis par Monsieur Samir Merzouki que nous remercions, il le tenait de Monsieur Mbarek Guennouni, enseignant à la retraite et fils du défunt Benabbou.

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Le Lt Colonel de KERANGAT né en 1885 prit le commandemant du régiment après l'intérim du Chef d'Escadrons AZEMAR.
Plusieurs officiers du régiment nous interrogent:
Le Lieutenant Bekkaï ben M´barek Lahbil né en 1906 était lieutenant au 2e RSM.  Il était sorti Sous-Lieutenant de l'École Militaire des Élèves Officiers d'officiers marocains de Dar el Beida (Meknes) major de sa promotion en 1928. Une photo de la collection d'Hassan Azdod nous montre la promotion 1941. Merci à Mourad, fils de spahi d'avoir indiqué les noms dans les commentaires. 

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Le lieutenant de Spahis Bekkaï ne participa pas aux combats de La Horgne car il avait été grièvement blessé à un genou quelques jours avant.  Devenu Colonel et Pacha de Sefrou, il fut par la suite de décembre 1955 à avril 1958, le Président du Conseil de deux gouvernements. Il fut choisi par le Sultan Mohamed V en accord avec le Gouvernement français et eut en particulier lors du premier gouvernement jusqu'en octobre 1956 à préparer les traités mettant officiellement fin aux protectorats français et espagnols. Choisi ensuite comme premier ministre par Mohamed V, il forma son premier gouvernement.
Le lieutenant Hassan Bennis, né en 1904 qui avait fait la même école que Bekkaï et Oufkir fut fait prisonnier par les allemands à La Horgne après une très courageuse résistance de son groupe. Consigné à l'École de Saumur contrôlée par le Gouvernement de Vichy, il s'en évada et rejoignit le Maroc.
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Qui nous parlera aussi  des autres officiers et notamment des marrakchis ?
Lt Bernard né en 1912, 
Lt Bommenel né en 1907,
Lt Boussion (R) né en 1909,
Cne Buresté médecin, né en 1907 ( très certainement Marrakchi. Un Dr André Buresté figure sur un annuaire à l'adresse du 37 rue R'Mila )
S/Lt Championnat né en 1902,
Lt Camille Collomb (R) né en 1900 (très probablement Marrakchi, il y avait une entreprise Ch. Collomb à Marrakech déja en 1928)
Cne Robert Cornubert né en 1890
Lt Courtin (vétérinaire)
Lt Dabadie (R)
Lt Jacques Duron né en 1912 
S/Lt Filliard né en 1902
S/Lt Bertrand Léopold Gailhanou (R) né en 1904 (Marrakchi, il possédait le garage Peugeot à Marrakech-Guéliz)
Lt Gallon né en 1905
Cne de Géloes né en 1895
Cne Giraud né en 1902
Cne Paul Godillot né en 1905
Cdt Guingal né en 1887
S/Lt Lafaille né en 1905
Lt Marcel Dugué Mac Carthy né en 1910
Cne Antoine Maître 1898
Lt Maré (R) né en 1904
Lt Mercier B
Lt Pajanacci médecin de Casa(R) né en 1907
Lt Rapinal (R) né en 1911
S/Lt Galmier Sthmer (R) né en 1901
Lt du Tertre né en 1910
Lt Vidal vétérinaire
Lt Vivier né en 1909
Cne Woehr (R) né en 1902, certainement marrakchi. La famille originaire de Suisse entretenait un domaine agricole dans le bled près de Marrakech. Charles Woehr fut même secrétaire général de la Chambre d'Agriculture de Marrakech.
Nous avons noté en particulier les capitaines Buresté et Woehr, le lieutenant Clément Collomb, le S/Lieutenant Gailhanou mais peutêtre que d'autres de cette liste ont des liens avec Marrakech. Qui nous le dira ?

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En octobre 1942 le Général Huntziger passe en revue les troupes stationnées au Maroc. Un peloton de spahis lui présente les armes à Rabat.
Au début de 1943 ce qui reste du 2e Spahis marocain, sert à constituer un nouveau régiment à Marrakech sur le modèle US. Le nom de 4e RSM lui est donné. Il est doté de scouts cars. C'est la conquête de la Corse, puis l'Italie, la Campagne de France, comme déjà relaté antérieurement avec l"Adjudant chef Sainseaux (voir--> Spahis à Marrakech). Voir aussi le --> livre autobiographique de Louis Talvard.
Après l'Indochine en 1955,  le 2eRSM revient à Marrakech. Grâce à l'ami Halfaoui qui collectionne photos, et cartes postales anciennes sur Marrakech nous pouvons présenter des photographies de cette nouvelle période, plus proche de nous, où les Spahis étaient à nouveau en garnison à Marrakech.  Les missions consistent en opérations de sécurité, protection, et tournées de police dans le Sud Marocain. Les personnels marocains quittent le régiment pour  constituer les unités des FAR - Forces Armées Royales avec l'aide d'officiers et sous officiers Français. Pour compléter le 2e Régiment de Spahis il est fait appel aux appelés du contingent dont les premiers arrivent à Marrakech en 1956.
                
L'arrivée du 2e Spahis en 1955 sur la Place du 7 septembre à Marrakech ne passe pas inaperçue. Le régiment est alors sous les ordres du Lieutenant-Colonel BLONDEAU.

2e_Regiment_de_Spahis_Marrakech_Arrivee_du_Regiment_a_Marrakech C'est une cavalerie moderne, entièrement mécanisée qui apparait aux  marrakchis.

Spahis_peloton_EBR33 En bordure de  la Palmeraie, les EBR 75 - Engins blindés de reconnaissance ont remplacé les AMM8 et les chevaux

Spahis_exercice_peloton71 Un exercice de peloton dans la Palmeraie

2e_Regiment_de_Spahis_Marrakech_Passage_du_Tizi_N_Tichka Le passage du Tizi n Tichka par les EBR 75

spahis_batiment_escadron23 Le bâtiment d'un escadron au camp militaire du Guéliz.

2eme_Regiment_de_Spahis_Marrakech_la_veranda_du_foyer La véranda du foyer.

Spahis_foyer_bar_12 Le Foyer-bar à l'intérieur.

Spahis_cercle_Ssoff69 Le cercle des sous officiers.

Spahis_piscine_officiers79 La piscine de garnison des officiers et leurs familles .

2eme_Regiment_de_Spahis_Marrakech_la_salle_de_demonstration_auto La salle de démonstration auto.

Spahis_fanfare_94 La fanfare en grand uniforme traditionnel sous les faux-poivriers.

2eme_Regiment_de_Spahis_Marrakech_sport_equestre_Capitaine_d_Aroxy La tradition cavalière - Le capitaine d'Aroxy.

2e_Regiment_de_Spahis_Marrakech_Un_coin_du_Paddock Un coin du paddock.

L_Etendard_du_2eme_Regiment_de_Spahis_Marocains_a_Marrakech L'Étendard du 2e Spahis avec ses EBR au pied de la Koutoubia de Marrakech.

En 1958 le Régiment quitte le Maroc pour rejoindre les Forces françaises en Allemagne à Saint-Wendel, puis à Spire, il a alors changé de nom pour celui de 22e Spahis. La longue page des Spahis à Marrakech est tournée définitivement.

Merci au Colonel Moné, à Samir Merzouki, au collectionneur Halfaoui de cartes postales et de photos pour leurs recherches et leurs documents.

Beaucoup d'anciens se souviendront de cette époque où les Spahis faisaient corps avec les habitants de Marrakech. Plusieurs d'entre nous en auront des souvenirs. Ils sont invités à les partager ici pour que vive la mémoire.