SYLVAINE NOUS AVAIT RACONTÉ IL Y A CINQ ANS SON ENFANCE ET SA PRIME ADOLESCENCE À MARRAKECH, PUIS SON DÉPART FORCÉ. ALLAIT-ELLE REVENIR UN JOUR DANS LA VILLE DE SA NAISSANCE ?
OUI ELLE L'A FAIT, APRÈS 46 ANS DE SÉPARATION...
ELLE SOUHAITAIT TANT REVENIR ! ..
"J'ai retrouvé la villa de mes grands parents à Marrakech (qui est vide et parait inhabitée). Il faudra me rendre au cadastre de Marrakech pour connaître son propriétaire. Mais le plus émouvant fut lors de ce pélerinage de me rendre sur la propriété de mes parents, de retrouver ma maison, les orangers, les oliviers et un employé qui se souvenait de mon père. Ce fut un moment éprouvant nerveusement mais tellement émouvant."
En octobre 2014, Sylvaine avait revu le lieu de sa naissance
"J'ai eu la grande chance de pouvoir retourner "au bled" où je suis née. Après quelques recherches géographiques, j'ai retrouvé la propriété de mes parents avec beaucoup d'émotion, la maison est toujours là."
"Hassan qui nous a accueilli avec la générosité des marocains nous a permis de visiter les alentours (les propriétaires n'étaient pas présents)."

"Si aujourd'hui le puits est à 160 mètres (il était à 120 quand nous avons quitté la propriété), mon père aurait rêvé d'avoir toutes ces facilités : il y a maintenant à Souihla l'eau courante, l'électricité. Du coup les orangers sont arrosés au goutte à goutte et à la place du gros moteur diesel qui berçait nos nuit, il y a un moteur électrique."
"Le mélange des engrais se fait automatiquement. J'ai aussi retrouvé ce que nous appelions pompeusement "la piscine" qui est maintenant sans emploi."

Au Guéliz, la villa des grands parents de Sylvaine est à l'abandon
"J'ai aussi revu la villa de mes grands parents à Marrakech (pas loin de l'hôpital ibn Toffail). Elle est maintenant non habitée et squattée par des SDF qui se sont branchés sur le compteur d'eau pour arroser leurs plans de tomates et laver leur linge."

Sylvaine avait une hâte, celle de revenir elle nous l'avait annoncé :
"J'ai retrouvé la villa de mes grands parents et la propriété de mes parents grâce à des amis marocains. J'y retourne jeudi prochain (le 12 mars 2015). Je partagerai avec vous mes prochaines photos et émotions si vous le voulez bien. Le bonheur ne vaut que s'il est partagé.!!!"
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Après cinq mois Sylvaine est de retour avec André son mari. Lequel d'entre nous n'a pas reconnu l'immmeuble à colonnes sur le photo?:

"J'avais très envie de rencontrer le nouveau propriétaire de la villa de mes grands parents et la charmante Chama qui nous a reçu chez elle un matin autour d'un thé à la menthe, m'a rappelé le nom du premier acheteur, ce qui m'a permis d'aller au cadastre pour obtenir "le titre" (on dirait en France le numéro de parcelle), puis au service de la réserve foncière."
Un thé à la menthe chez Chama et son mari avec Annie Beau en 2014.
"Dans un premier temps nous avons dû nous déplacer avec un géomètre pour identifier à l'aide d'un GPS la parcelle puis avec le numéro du "titre" nous nous sommes rendus au service de la réserve foncière où nous avons pu consulter l'acte de vente de la villa."
"Depuis mes grands parents elle a eu 2 propriétaires dont nous avons obtenu les noms. Mais quelle surprise d'apprendre que le second propriétaire "aurait" payé cette maison (très modeste et en fort mauvais état sur seulement 700 M2 de terrain) 7 711 000 Dh, soit l'équivalent de 771 000 Euros (c'est beaucoup plus que la propriété de mes parents qui elle, était sur 1000 hectares....
A l'évidence elle ne vaut pas ce prix et d'après la fonctionnaire qui nous a aimablement permis de consulter l'acte de vente, il y aurait eu à Marrakech il y a quelques années un boum immobilier qui aurait permis de blanchir de l'argent sale.
Comment imaginer d'avoir acheté cette villa ce prix là pour, 10 ans plus tard, n'en avoir rien fait. Nous comptions faire une offre d'achat mais à ce prix là, inimaginable d'espérer en faire descendre de façon raisonnable le prix. A l'heure actuelle, un riad rénové vaut tout au plus 300 Keuros.... c'est dire la différence !
Nous nous contenterons la prochaine fois que nous irons à Marrakech, de tenter de rencontrer l'actuel propriétaire dont nous connaissons l'adresse pour tout simplement la visiter.
Cette opération nous a quand même occupés une journée entière.... quand on connait la lenteur des services administratifs en France, on multiplie par 2 au Maroc.
Le reste de la semaine s'est passé plus calmement. J'ai pu revoir une très bonne amie du LVH qui vit toujours à Marrakech."
"Nous avons beaucoup promené dans les souks qui sont parfaitement propres et où l'on se fait beaucoup moins héler qu'habituellement. J'ai senti les marocains un peu blasés, les touristes n'achètent plus guère."
"Je joins quelques photos. Il faisait beau mais pas très chaud. Nous avons passé une journée au barrage Cavagnac (appelé maintenant lac de Lala Takerkoust)"
"Au barrage, l'Atlas enneigé ressemblait à une carte postale."

Séjour trop court pour Sylvaine et son mari: "André aime tellement Marrakech que nous projetons (inch'allah) de nous y installer, quand nos chevaux seront partis galoper au paradis des chevaux... Et que nous aurons réussi à vendre la propriété... Des projets quoi !"
Ceux qui voudraient lire ou relire l'emouvant Chkoun Ana de Sylvaine, écrit il y a cinq ans peuvent le faire par ce lien: Chkoun Ana de Sylvaine
Merci Sylvaine de nous avoir communiqué ton amour pour ta ville de naissance et de nous avoir montré que les souvenirs n'ont pas complétement disparu. Nous te souhaitons de pouvoir réaliser ton rêve et celui d'André dans un avenir proche. Ton article, un brin nostalgique et porteur d'avenir en même temps nous fait beaucoup de bien. Merci d'avoir partagé le récit de ce pélerinage avec nous.