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MANGIN@MARRAKECH
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27 décembre 2016

L'ORPHELINAT INDIGÈNE DES FRANCISCAINES DE BAB DOUKKALA

 (voir plus bas une photo de 10 religieuses chez madame Hindié, ainsi que des photos de leurs broderies au point de Fez, Meknes ou Safi)

blog-orphelinat

Votre Blog MANGIN@ MARRAKECH commence bien l'année, il est  au TOP parmi les blogs associatifs. Souhaitons lui de favoriser les liens entre anciens marrakchis encore longtemps. 

Vos prochains rendez-vous :

Escapade en Pays Basque 16-19 mai 2017, voir la page du 6 novembre qui précise --> les conditions.

Grand Moussem des Anciens de Marrakech - ASAM, organisé par Robert Lucké et son équipe à AVIGNON. Réservons la date du Dimanche 25 Juin 2017, à La Souvine et pour ceux qui le peuvent au Vert Hotel le Samedi 24 juin. Exceptionnellement ce sera le 4e WE de juin 2017, et non le jour de la fête des pères.

SOUVENIRS DE L'ORPHELINAT INDIGÈNE ET OUVROIR DE MARRAKECH

C’était son appellation en 1931. Un article dans la Revue de l'Association des Dames Françaises en témoigne:

L’orphelinat indigène de Marrakech doit sa fondation à la grande famine de 1925 qui fit refluer vers le nord les populations misérables du Sous. Marrakech en fut inondée et très vite, comme il arrive toujours, une épidémie de typhus se déclara.

Depuis longtemps les Franciscaines Missionnaires de Marie désiraient recueillir des orphelins, mais l’exéguité de leur maison de ressources les arrêtaient. Elles profitèrent (si l’on peut parler ainsi) de l’occasion exceptionnelle.  À ce moment là on achetait un enfant pour 3,50 francs et il n’était même pas besoin de les acheter, on en trouvait suffisamment sur les tas d’ordures; ou oubliés dans les coins des centres d’épouillage par les parents qui retournaient vers le Sud.

Bientôt les religieuses en eurent vingt! Elles habitaient au fond d’une ruelle infecte, une misérable petite maison indigène dont le rez de chaussée est occupé  par la Goutte de lait.

goutte_de_lait_02 La distribution du lait stérilisé par les religieuses aux femmes musulmanes.

(note: Les religieuses étaient arrivées à Marrakech en mars 1918,  où elles commencent par fonder un ouvroir pour les jeunes filles (près du Mellah), puis non loin de la place Djemaa el Fna elles gèrent un dispensaire avec les services de la Goutte de Lait créés par la Générale Daugan en janvier 1923. En 1925 elles distribuent déja 150 biberons par jour)

Quatre pièces au premier: leurs chambres; elles les donnèrent, une d’abord puis les autres, puis leurs lits. Sur celui de la plus jeune petite soeur au doux visage souriant, on logea quatre nourrissons pitoyables qu’elles contemplaient avec extase. Les grands dormaient tout habillés à la mode indigène sur une couverture.

Pas de subventions, pas d’argent, de bonnes âmes envoyaient quelques légumes, de quoi faire la soupe,… la misère, quoi…

Mais la supérieure est une femme d’action et d’énergie; tout de suite elle mit le petit monde au travail. Les aînées commencèrent à étudier les vieux points de broderie de Fez, de Meknes, de Salé, les plus jeunes enfilèrent les aiguilles, et les tout petits bien empaquetés dans leurs petits burnous, incapables de rien faire d’utile purent encore donner le bon exemple de la sagesse, et se balancèrent avec gravité assis dans la posture correcte de tout bon oriental.

Depuis trois ans les choses ont heureusement changé; le dortoir des grandes a de bons matelas; chaque petit a son gentil berceau blanc. L’ouvroir fait de très jolies choses et les vend très bien. Comme le nombre des orphelins augmente sans cesse, on prévoit une belle maison sur un terrain du caid M’Tougui.

Hélas les petits abandonnés de la première heure ne la connaîtront pas, ni les pauvres rescapés qui dormaient à quatre sur le lit de soeur Agnés. Un coup de Sirocco du dernier et brûlant été de Marakech a emporté leur frèle existence, et leur douce petite mère adoptive les a pleurés comme si c’étaient ses vrais enfants.

Cet article paru en janvier 1931 rendait compte du trajet parcouru en trois ans après la création de l’orphelinat à Marrakech. Il a été rédigé à l’occasion d’une tournée de Madame DAL PIAZ, vice présidente de l’Association des Dames Françaises  dans les différents centres où elle a fondé ou développé des groupements ou comités Croix rouge de son association l’A.D.F.

Mme DAL PIAZ était la veuve de l’ancien Président de la Compagnie Générale Transatlantique dont le nom est resté lié au développement touristique et économique du Maroc. Une voie du quartier de l’Hivernage portait son nom, elle est maintenant appelée avenue ECHEHAHOUDA.

La création d’orphelinats pour jeunes marocains dont la gestion était prise en charge par des religieuses catholiques ne plaisait pas à tous les marocains. Ce qui s’est passé à Taroudant à la même époque en témoigne, comme on va le voir ci-après. 

À Taroudant la maladie sévissait plus encore qu’à Marrakech. Les enfants abandonnés de la campagne étaient regroupés sur la ville. Quand il y en eut plus de cent, on fit appel aux Franciscaines missionnaires de Marie, et on les installa avec les orphelins dans une charmante maison indigène avec un “riad” rempli d’orangers et un grand terrain bien arrosé par des séguias.

Sur une dénonciation anonyme on décida de rendre les enfants à leurs tribus. La supérieure courut se jetter aux pieds du capitaine Denis, commandant le poste; lui représentant l’effet déplorable produit. Que penseraient les indigènes en voyant rendre à leur misère les enfants que la France avait officiellement promis d’élever. Le commandant se laissa facilement convaincre; il téléphona à Agadir; Agadir informa Marrakech; et le Général Huré intervint auprès de Rabat pour qu’on s’en tint là.

L’orphelinat est sauvé maintenant; il y reste 60 enfants; les garcons s’exercent au jardinage de leur terrain, sous la conduite du Père Patrice, un véritable franciscain joyeux et actif comme son saint patron. C’est soeur Bénigne, au visage doux comme son nom, qui s’occupe des petites filles et naturellement elles travaillent à l’aiguille.

Cet incident est significatif, d'ailleurs à Marrakech on parlait moins d’orphelinat que de la "Pouponnière" fondée par l’épouse du Général Daugan, chef de région, que l'on voit sur la photo ci-dessous en chapeau lors de la pesée d'une petite fille sur une balance Roberval.

franciscaines-marrakch

Il y avait un autre orphelinat à Marrakech, une association musulmane s'occupait des garçons: Société musulmane de bienfaisance, orphelinat et asiles de la Médina ( Djamaal el-Kheïriya el Tsiâmiya) 

Moulay_Hassan_Sarsar_MarrakechEn juin 1929, le Chérif Moulay Hassan Sarsar a convié à un plantureux pique-nique les pupillles de l'Orphelinat musulman de Marrakech. Le journaliste des Annales commente: "Ce fut pour ces enfants une délicieuse après-midi d'ébats dans l'une des propriétés du Chérif généreux qui avait frêté un car automobile pour le transport de ses petits invités: sous les frondaisons de verts jardins proches du Tensift,...

Le Chérif Moulay Hassan Sarsar

Le journal LA CROIX annonçait à la fin de 1931, le 14 décembre, que Mgr VIELLE, évêque de Rabat, avait béni solennellement les nouveaux locaux de l’orphelinat des soeurs franciscaines missionnaires de Marie. “La maison à deux étages est spacieuse et claire avec les diverses pièces aménagées à la manière du pays, afin de ne pas “déclasser” les enfants qui y seront éduquées. Désormais, le nombre des orphelines qui pourront être reçues sera supérieur à ce que pouvait contenir la très pauvre maison de la médina. Le Glaoui, grand et célèbre pacha de Marrakech, a tenu à contribuer largement à cette oeuvre.”  Cet article du journaliste de La Croix titrait: "Orphelinat de Notre Dame des Martyrs" montrant ainsi l'ambiguité autour du nom officiel de l'orphelinat.

Les soeurs franciscaines missionnaires de Marie formaient les orphelines à la broderie et leur aprenaient des points d'aiguilles faisant partie du patrimoine du Maroc, point de Fez, de Meknes, de Safi,.. . Cette formation permettait aux fillettes de réaliser des travaux susceptibles d'être vendus. En sortant de l'orphelinat elles avaient un métier. 

orphelinat-broderie-1933 Une salle d'apprentissage de la broderie avec les soeurs  accompagnant les orphelines.

À partir de 1955, la formation des orphelines principalement manuelle avant, devint plus scolaire par un niveau plus poussé en écriture, lecture et calcul.

COMMENT RETROUVER LA TRACE DES DEUX ORPHELINES ISA et MINA ?

Le blog reçoit une demande: "Je recherche 2 sœurs scolarisées dans les années 40-50 à la mission, à Marrakech, elles se prénomment ISA et MINA BOUDA fille de (Tahar) BOUDA. Elles sont nées en France et sont arrivées jeunes avec leurs deux parents au Maroc. Malheureusement leur mère décède à la traversée France-Maroc. Mina et Isa ont vécus alors dans une campagne marocaine avec leur père. Les sœurs maltraités par leur belle mère sont envoyées alors dans une mission à Marrakech par leur père. Malheureusement leur père meurt soudainement et nous perdons la trace de ces 2 jeunes sœurs. (Peut être retournées en France chez leur famille maternelle) 
Si quelqu'un possède une information quelconque sur ces jeunes sœurs je vous en serais reconnaissante. (Je suis leur arriere petite nièce) 
Merci         
ASMA."

Répondre par le lien "contacter l'auteur" en haut de la colonne de gauche.

Annie Moreau/Castillo, ancienne du Lycée Mangin, conseille de rechercher également du côté de L'école religieuse Notre Dame des Apôtres  près de la Villa Taylor. (NDA). La difficulté est qu'aujourd'hui ce sont des soeurs libanaises qui connaissent l'arabe et non plus les soeurs françaises qui ont peutêtre des archives à leur centre de la région Lyonnaise.   

Qui nous aidera à retrouver des témoignages ou des documents ?

LA MÈRE DE NABAOUIA ÉTAIT À L'ORPHELINAT DE BAB DOUKKALA AVANT D'ÊTRE ADOPTÉE, ELLE Y A APPRIS À BRODER (voir la photo d'une de ses belles oeuvres finement brodées), NABAOUIA CHERCHE À SAVOIR  ...

Broderie-Taizi"Bonjour, je suis la fille d'une ancienne residante de l'orphelinat de bab Doukkala. Ma mère m'a parlé de cet orphelinat il y a quelques années seulement. Troublée par le fait que ma famille que j'adore (cousin cousine oncle grand mere etc...) ne soient pas ma famille biologique je cherche a savoir si des personnes ont des renseignements sur cet endroit. j'ai lu plus haut qu'une personne avait mentionné cet orphelinat tenu par des Soeurs. Elle y etait en 1956 et y est restée presque 10 ans avant de se faire adopter par ma grand mère Bimik Hachouma. Ma mère a encore des souvenirs mais moi j'aimerais en savoir plus. Je sais que ce message est un peu comme une bouteille jetée à la mer mais je garde espoir. merci par avance."

Monsieur MEERT dans son commentaire a conseillé à NABAOUIA de prendre contact avec les franciscaines à Casablanca. Nous lui avons communiqué les photos de 1930 ci-dessus.

Qui aurait d'autres photos, soit de l'orphelinat, soit des orphelines, soit des Soeurs Franciscaines à partager afin que NABAOUIA puisse les montrer à sa mère et en parler avec elle ? Qui pourrait lui transmettre un récit de souvenirs ?

Il est probable que dans les archives des soeurs franciscaines se trouvent des "journaux de maison" des correspondances de soeurs, des témoignages dans leurs Annales, des rapports annuels. Les écoles primaires et secondaires ont été marocanisées entre 1975 et 1980 tout en gardant les orientations éducatives des soeurs.  À Casablanca on peut prendre contact avec soeur Claire Hantouche, franciscaine missionnaire de Marie, bilingue franco-arabe car d'origine libanaise. Elle est au Maroc depuis 1992 et au centre d'Anfa à Casablanca deouis  2001. Qui sait si les soeurs franciscaines de l'orphelinat de Marrakech vivent encore au Maroc ?

JEAN-PAUL HINDIÉ répond à notre requête en envoyant une photo de plusieurs soeurs franciscaines qui avaient été reçues chez lui.

DIAPOS EDGARD 2 025  Jean-Paul nous fait un beau cadeau avec cette photo, en ce début d'année 2017 qu'il nous souhaite belle et heureuse!!! Il nous commente la photo qui est de 1966: 

"Ma mére Janine Hindié-Oustry était trés proche des soeurs de Bab Doukkala et a fait beaucoup pour les soutenir....Et a été une trés bonne cliente de leurs ouvrages pendant des décennies....Ci joint une photo de Maman au milieu des soeurs à la maison chez mes Parents....

AJAX et EDDA -1966

En outre un souvenir particulier....Quand mes parents ont été contraints de quitter La Targa, ce sont les soeurs qui ont recueilli leurs chiens.... nos compagnons de l'époque......". Finalement EDDA, plus agée est "partie" avant le départ des Parents pour la France......AJAX seul a rejoint les soeurs......"

Jean-Paul nous montre aussi le travail d'aiguille que les soeurs et les orphelines réalisaient.

Nappe-orphelinat-marrakech-312

"Ci-joint quelques clichés des oeuvres des soeurs..... Elles produisaient beaucoup de "pièces" différentes..... Déco de table, napperons, nappes, serviettes.... burnous brodé pour bébé..... Et sans doute bien d'autres choses.... Et de couleurs différentes....

P1070307 L'intérét de leur travail réside entre autres dans la finesse du point et le fait qu'il n'y ait pas d'endroit ni d'envers.....

P1070305 ...Je suis loin d'étre connaisseur.....Sans doute des "Marrakchia"pourront compléter ces explications !!!!!"

P1070317 2 P1070314 2 Merci à Jean-Paul et à tous ceux qui comme lui partageront leurs souvenirs sur le blog.

Le siège des FMM se trouve 32 avenue Reille, 75014 Paris. Qui se charge de les contacter pour recueillir des souvenirs de l'orphelinat de Marrakech ? tél. 01 43 13 11 50 

Grâce à cette page et aux photos de Jean-Paul nous avons répondu au moins partiellement à la quête de NABAOUIA et de ASMA, elles nous disent:

- "Bonjour et tout d'abord un GRAND MERCI. j'ai envoyé les photos à ma maman elle me dit qu'une seule sœur lui dit plus ou moins quelque chose. Bon c'était maintenant il y à 50 ans il faudra peut-être du temps avant que les souvenirs reviennent. En tout cas il s'agit bien de ce type de broderie. J'ai retrouvé dans mes serviettes une serviette qu'elle avait confectionné. Merci pour vos recherches et votre investissement totalement gratuit."
- "Je vous suis très reconnaissante, vous venez de m'aiguiller sur plusieurs pistes, je vais donc appeler les sœurs de Paris, également les sœurs de Lyon pour récolter plus d'informations si elles en connaissent.
Je vous remercie encore pour la création de la page sur le blog Mangin qui communique sur mes arrières cousines."

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Commentaires
N
Bonjour,je suis à la recherche de personnes ayant été à l’orphelinat Bab Doukala dans les années1938 .ma mère,orpheline de mère y a été amené par le Père Abel de Tazert vers l'age de 4 ans puis "récupérer" par lui même quelques année plus tard.Elle avait alors environ 10 ans. A priori elle est originaire du Haut Atlas et avait frères et soeurs (4 ou 5?).Son père encore vivant à l’époque serait passé la voir à deux reprises sans que l'enfant lui ait été présenté.Son prénom est Arkya.Si vous avez des informations j'en serais très heureuse car je suis à la recherche de sa famille depuis de nombreuses années maintenant.Merci.
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A
J'ai vécu à Bab Doukala de 1948 à 1954 et j'y étais heureuse. J'ai toujours eu un père et jamais une mère. Etrange destin qui s'explique avec l'Histoire. Aujourd'hui je me considère comme un pur produit de colonisation et je suis fière de ce que je suis même si le prix à payer a été cher pour être française. Si vous avez des connaissances sur cette période ou des photos, soyez les bienvenus.<br /> <br /> Christiane Fontenoy ou Marie Clémentine
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D
Beau rappel sur le travail de ces sœurs franciscaines. Mon père avait un ami, prestidigitateur, mais Président des gueules cassées et Aumonier des prisons qui vivait à Paris, l'abbé Bréhamet. Lorsqu'il venait, une année sur deux chez nous à Marrakech, il allait tous les jours dire la messe dans cette communauté. Lorsqu'il repartait il ne manquait pas d'emporter des nappes et autres pour offrir à ses amis et parler de cette communauté. Cet article m'a rappelé bien des souvenirs. Merci.
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L
Oui nous avons tous du linge avec ces magnifiques broderies, et nous en ramenions pour offrir dans la famille en France, cadeau apprécié et admiratif du travail délicat et fin sans envers et sans noeuds.<br /> <br /> Actuellement à Marrakech il s'en vend encore au marché (ou musée ) de l'artisanat, pas très loin de la place Djemaa el Fna..<br /> <br /> Ce sont les femmes veuves ou handicapées qui brodent.
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D
Quelle émotion mes cousins (J.Paul et Simone) qui viennent de mettre leur "patte" au blog sur les soeurs N. Dame des Apôtres.On a tous de ces broderies et personnellement j'ai une nappe bleue identique à celle de la photo. J'adore la voir sur la table, c'est la grand-mère Oustry qui nous l'avait offerte (bien sûr via Janine) Quant aux chiens Ajax et Edda ils avaient un cousin issu de la Targa : Dibou qui a fini son parcours à Marrakech après une vie bien remplie à Khali Zaouch et aux Aït Ourir.<br /> <br /> Comme tu sais J.Paul la photo de ta maman au milieu des soeurs tient une place particulière dans nos souvenirs et nos photos d'archives.<br /> <br /> Par ailleurs Simone, tu soulèves un point particulier concernant Sybille De Meckenheim. Si tu avais des précisions je serais content que tu me les communiques. J'ai toujours eu un souvenir émouvant de cette fille au lycée.Et .....par le plus grand des hasards ... j'ai une fille qui s'appelle Sybille. Bernard
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