LA TARGA, UN QUARTIER AGRICOLE PAS COMME LES AUTRES
LES PLANS DU GUÉLIZ N'INCLUAIENT PAS LA ROUTE DE LA TARGA
GRÂCE À MICHEL CALAIS, 93 ANS QUI L'A DESSINÉ ET À BABETH MASSY SA NIÈCE QUI L'A NUMÉRISÉ NOUS DISPOSONS D'UN PLAN DE CE QUARTIER SINGULIER, ENTRE L'ÉCOLE D'AGRICULTURE DE SOUIHLA ET LE GUÉLIZ.
Cette esquisse de plan donne les noms de plusieurs propriétaires entre l'armistice du 8 mai 1945 et la fin du Protectorat en mars 1956 des plus éloignés aux plus proches.
Vers le Douar des Mrabitines: Albert CALAIS, André CALAIS, Michel CALAIS, HAUTMONT, LELONG, Fernand MERME, PERONNE (un capitaine André Peronne était au 64e RAA il est mort pour la France le 28 mai 1930), REY, TEREYGEOL Station service,
Entre Grande Chaba et la route: CHESE, Léon GOUILLOUD (allié aux Chomel) , LACHAISE, Jean LANGLADE, Dr LELONG, SALGON, Jean TAROT,
Entre deux routes: BALAÏ, CHERRIER, DESCHAZAUX, Dr Remi GODILLOT (un capitaine Paul Godillot a fait la guerre de 39 - 45 au 2eRSM), Edgard HINDIÉ, Raymond HINDIÉ, Caïd LACHEMI, MAZEL Fondouk, Travaux agricoles, PACAUD, André CALAIS, Charles WOEHR secrétaire général de la Chambre d'agriculture de Marrakech,
Vers la voie ferrée: Plusieurs lots vivriers, MAILLARD,
Hors plan: GÉRARD (consul de Belgique), JAUPITRE, MANGE, SERRÉ, SHELL.
La liste des noms est à compléter...
On pourra comparer le plan de Michel CALAIS à la carte au 1/150000e afin de réveiller d'autres souvenirs et apporter des compléments dans les commentaires.
La route de la Targa est celle qui part du Guéliz en bas à droite pour monter en diagonale et finir en pointillés en haut à gauche. On remarquera l'oued Tensift plus au nord en haut de la carte.
Nous avons déjà sur le blog quelques témoignages d'habitants de La Targa:
Notamment grâce aux souvenirs de Blandine le blog parle de la parcelle de Jean Tarot.(cliquer sur son nom)
Simone Langlade nous a transmis une photo de la piste vers le Derb Tajer Jean de son père.
Il y avait des belles maisons avec jardins et bassins magnifiques dont nous aimerions avoir des photos. Martine Hardy nous avait montré des clichés de sa classe reçue chez Mustapha Aït Mesbah
Coucher de soleil à la Targa
Jean-Marc Berger nous a aussi parlé de sa campagne
Nous avons également le Haras Van Houtegen-Schooffs, lot N°11 en 1950-62 grâce aux photos de Dominique Schooffs.
Chez Émile Pacaut (assis) à sa maison de la Targa, madame Brunner sage-femme est en visite; debout le grand-père de Romain Pacaut.
Qui nous parlera de la Targa à son début ? de sa progression et des étapes de son histoire ? Il semble qu'en 1956 cerrtains partent et d'autres noms arrivent à la Targa.
La voie ferrée Marrakech-Casa sépare les premières petites parcelles de la Targa des plus grandes, plus éloignées du Guéliz. Un passage à niveau la franchit.
C'est en 1923 que commença le lotissement de La Targa. Celui de Tabouhanit (dizaine de lots) ouvert en 1921 était déjà complet. Les exploitations se créent et très vite les moyens d'irrigation atteignent leurs limites de capacité. En mai 1930, il est question de l'irrigation des premières terres à l'aide de la seguia Targa, venant de l'Oued N'fils, seguia qui donna son nom à ces terres et dont l'origine pourrait venir de "canal" ou du pluriel de "Touareg". On constate des déperditions d'eau par infiltration ou évaporation lors d'une étude en 1931.
On réglemente l'ouverture des vannes en la limitant à certaines heures et on conseille la création de bassins pour stocker des réserves d'eau.
Bassin d'irrigation de la propriété d'Edgard Hindié. Merci à Jean-Paul d'avoir partagé cette photo. DR
Nous savons que Jean du Pac, Directeur du Journal l'Atlas et Président de la Chambre de Commerce de Marrakech déjà propriétaire du lot n°1 en 1928 obtient en novembre 1933 son agrandissement par deux parcelles de 28ha et 41ha pour la somme de 31 050 fr. Mais la seguia ne suffit plus à l'irrigation de tous les lotissements et il faut pomper.
Cependant les autorisations se firent progressivement car nous savons que c'est seulement en 1937 que Chomel d'une part et Barnéoud de l'autre furent autorisés par le directeur général des Travaux publics à installer une station de pompage.
En 1938, Eeickert produit des légumes et fruits sous la marque BTJ: T. Lemerle (lotissement n°7) fait des agrumes sous les marques THL et Merle bleu: Jean Langlade cultive des fruits et primeurs et les vend sous la marque Fruidor.
Nous savons que Deschazeaux avait été associé à M. Jaume et à M. Luc avant 1942.
Nous n'oublierons pas non plus LA BOULE TARGAOUIE chez Dédé Debaker ( Bar-Brochettes-Boules )
Il y eut même une école primaire à La Targa vers 1949-1953.
Nous disposons d'une photo de classe de 1949.
On y trouve Daniele SANSONE, un ESTEVAN, Rose-Marie et Robert MANUGUERA, Hervé et Nicole FALKENRODT, et d'autres à identifier dans les commentaires.
Une photo de la classe de Mademoiselle Bayard parue dans la Revue SALAM MARRAKECH nous donne quelques noms d'élèves.
Dans la classe: Christian FAUDRAY, Danielle SANSONE, et sa soeur ..., Hervé et Nicole FALKENRODT, Raymond SAGNE, Christian MOYA, Micheline PERES, Claude, Andrée et Serge ESTEVAN, Jacques X, Noël X, Merci de compléter les noms et prénoms.
Une autre classe de 1953
Classe de Jo PICHON, de haut en bas et de gauche à droite: Rang supérieur: X, X, X, X, X, Maîtresse X, Maîtresse Y, X, X, X, X, X, X; Rang intermédiaire: X, X, X, X, X, X, X; Rang accroupi: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X.
Qui reconnaîtra des visages et remplacera les X par des noms et/ou des prénoms ? Les écrire dans les commentaires?
Dix ans plus tard nous trouvons une photo des Écclaireurs Unionistes en sortie dans le bled de M. CALAIS. La photo envoyée par Mme Schooffs est parue dans la revue SALAM MARRAKECH.
De droite à gauche: Christian GROS , X , Luc VIALA , Alain DUCOU, Dominique SCHOOFFS, Gérard VINCENTI, Jacques PERRENOUD, Alain GRENIER tenant le fanion de la patrouille; légèrement en avant: Olivier CLIER.
Des événements ont troublé la vie de la Targa: par exemple le 28 septembre 1933 eut lieu un horrible accident sur le passage à niveau. Monsieur MENGUAL et un commerçant furent tués et leur véhicule réduit en miettes par la locomotive.
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Déjà le 27 Juillet de la même année, un conflit était né entre les colons et un village voisin à propos de la répartition des eaux d'arrosage. Ce fut le garde des eaux de la Targa qui fut attaqué alors qu'il effectuait son travail qui consistait à répartir l'eau réservée pour chaque jour (ou nuit) de la semaine par tour de rôle aux lotis-sements qui en détenaient les droits. La gendar-merie fut sollicitée pour intervenir et faire respecter les droits de chacun.
Compléments partagés par Jean-Paul Hindié:
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