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MANGIN@MARRAKECH
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15 février 2019

MARRAKECH CHANGE, PHOTOS RÉCENTES AUTOUR DE LA KOUTOUBIA, DES SOUKS ET DE JEMAA EL FNA

 Séjour à Marrakech en novembre 2018.

Marrakech change d'habits 

1 rond point de Bab Jedid et les murs d' Photo 1 le rond point de Bab Jedid et les murs temporaires illuminés du Congrès « Africités ».

Bab Jedid ouvre une brèche dans les remparts de Marrakech pour accéder à La Mamounia, cet hôtel mythique, de plus en plus beau, de plus en plus luxueux, ... et à l'hôtel Chems discrètement blotti dans l'impasse juste en face. Ils  ne « boxent » pas dans la même catégorie. Inutile de présenter La Mamounia, que tout un chacun aimerait fréquenter ne serait-ce qu'une ou deux fois pour profiter de ses décors somptueux.

Le « Chems », plus modestement, est à quatre étoiles aux normes locales. Actuellement il vaut un deux étoiles français, ... mais il a des qualités à considérer. 

2 la façade d'entrée de l'hôtel Chems

Photo 2 la façade d'entrée de l'hôtel Chems.

=> Jemaa el Fna est à cinq minutes à pied, en traversant les magnifiques jardins de la Koutoubyia ; 

=> la piscine de 25 mètres est au centre d'un jardin arboré d'orangers aux senteurs fleuries, où règne une grande quiétude, malgré les travaux de rénovation menés dans la bibliothèque municipale attenante.

=> le personnel y est dévoué et abordable, contrairement aux « Grands Hôtels ». 

3 jardin arboré et sa piscine  Photo 3 le jardin arboré et la piscine.

Pour le reste, il accuse un peu son âge et son passé. L'agence de voyages toulousaine FRAM qui le gérait a fait faillite et ne bénéficie plus que de quelques séjours « économiques » dans ses murs. Du coup la clientèle a évolué, elle est très variée et mêle les marocains de passage, les hommes d'affaires, les asiatiques, les européens (surtout français) : l'ambiance s'en trouve modifiée. La modernisation attendra des jours meilleurs pendant que les héritiers du propriétaire marocain hésitent encore sur la suite à donner dans leur investissement. 

Le terrain de tennis extérieur en terre battue est au chômage, période révolue : les clients préfèrent trotter en médina, visiter la ville et ses monuments.

Bar et terrasse-piscine demeurent les principaux lieux de rassemblement suivant les moments de la journée ou de la soirée. 

4 le jardin intérieur  Photo 4 le jardin intérieur.

A la belle saison les tables extérieures du restaurant sont prises d'assaut. Le personnel est prévenant, attentionné, efficace du gardiennage jusqu'au service des chambres, en passant par la réception et la restauration. 

5 la chambre Photo 5 la chambre.

Les chambres ont conservé leur décor et leur mobilier anciens, excepté la literie très confortable, et suffisent aux clients soucieux de baguenauder en médina toute la journée, avant de prendre une douche et s'installer sur leur balcon pour lire un livre ou admirer le coucher de soleil au-dessus des palmiers de La Mamounia.

6 l'avion dans les palmes au-dessus de La Mamounia

Quelques avions se glissent silencieu-sement entre les palmes, décollant de la Menara toute proche pour des destinations lointaines ou pour raccompagner les touristes chez eux. 

Photo 6 l'avion dans les palmes, au-dessus de La Mamounia.

De ce QG touristique, chaque jour nous avons plaisir à emprunter les jardins de la Koutoubyia, à la contourner d'un côté ou de l'autre pour déboucher sur Jemaa el Fna, animée dès midi. 

7 les jardins fleuris de la Koutoubyia

Photo 7 les jardins de la Koutoubyia.

Nous ne quittons jamais le minaret des yeux sans admirer ses magnifiques décors, différents sur les quatre faces, ses boules dorées. Les porteurs d'eau viennent jusque là solliciter les touristes pour une photo ... payante.  xxxxxxxxxxxxxxxxx

8 les porteurs d'eau

Photo 8 les porteurs d'eau.

D'année en année, au gré des séjours une évidence s'impose : la propreté du site s'améliore, et les petits étals d'artisanat se multiplient, repoussant plus loin les mendiants et estropiés de la vie amenés à quémander leur survie. 

9 épicerie-bar au pied de la Koutoubyia

Photos 9 et 10 les étals de fruits et d'artisanat.

10 étals d'artisanat

La station de taxi, le square Charles de Foucauld sont déjà beaucoup plus animés, voyant « débouler » une nuée de passants, de cycles, de calèches, de véhicules de toutes sortes, indisciplinés, dans un concert de klaxons, de cris, de bousculades dans lesquelles les piétons traversent la rue au péril de leur vie, pas moins.

Le consul de France a déménagé ses bureaux à l'autre extrémité de Marrakech, près du lycée Victor Hugo, mais le bâtiment demeure sa résidence de fonction, et les anciens locaux administratifs sont transformés en un musée nommé Dar Moulay Ali, Maison de la France à Marrakech. Mais ne faites pas comme moi, n'attendez pas le dernier jour pour le visiter, le lundi est le jour de fermeture hebdomadaire. A revoir donc ... plus tard.

11 Dar Moulay Ali et la Koutoubyia

Photos 11 et 12 Dar Moulay Ali et son panneau d'entrée

12 le panneau d'entrée

L'arrivée sur Jemaa el Fna se fait soit par la gauche, en passant devant l'ex Club Med, fermé, vide et bien gardé par des cerbères peu aimables (vous pouvez me croire !) ; soit par la droite en longeant banque, hôtel Ali et Grande Poste de la médina. 

13 le célèbre hôtel Ali

Photo 13 l'hôtel Ali.

L'hôtel Ali est un ancien caravansérail, devenu la coqueluche des routards assurés d'y trouver le niveau de confort recherché en fonction de leur bourse : bureau de change, cartes postales, bar, restaurant, salle de prière, salle internet, ... tout y est, et pour pas cher.

14 le petit bazar à touristes

A côté, une ancien photographe reconverti en petit bazar attire les touristes par son lot de cartes postales et autres colifichets, magnets, mugs, ... et même des pellicules photos d'un autre temps.  

photo 14 le petit bazar à touristes

15 mug authentique, made in China

Photox15xlexmugxauthentique, ... made in China, venu par la route de la soie sans doute.

Du parvis de la Poste, on domine Jemaa el Fna, vers laquelle convergent des essaims de touristes, de marrakchis, grouillant vers ce centre névralgique, vers cette place de toutes les animations, et aussi des multiples larcins. La rue piétonne qui y conduit abrite un maximum de commerces de toutes sortes remplacés peu à peu par des petits restos, des bistrots, de la « bouffe » quoi ... Elle draine des cortèges de piétons, de vendeurs à la sauvette, et, nouveauté, des familles de syriens en mendicité pour « soutenir les familles restées au pays ».

Y aller le matin c'est pouvoir déambuler tranquillement, gagner les souks sans bousculade, avoir facilement une place à la terrasse d'un café. Mais dès midi les restaurants affichent complet sur deux ou trois étages, les jongleurs, montreurs de singes magots ou dresseurs de serpents, porteurs d'eau, conteurs, contorsionnistes, tatoueuses de henné, diseuses de bonne aventure, vendeuses de paniers en raphia, ... tout le monde s'installe, monte le volume du son, apostrophe le chaland et tente de gagner les petites pièces indispensables à faire vivre sa famille. 

16 calèches à la queue leu leu

Photo 16 les calèches à la queue leu leu

17 la calèche dorée

Photo 17 la calèche dorée.

La station des calèches toute proche soumet les narines des visiteurs aux odeurs d'urine des chevaux, puissantes et envoûtantes. Les attelages sont nerveux, piqués par les mouches, et alignés à la queue leu leu, c'est le cas de le dire, le long du square Charles de Foucauld, arboré et équipé de bancs publics, qui abrite quelques cireurs de chaussures et beaucoup d'oisifs des deux sexes privés d'un autre asile. Vieux et jeunes cohabitent par obligation, dans le bruit des transistors, la fumée des cigarettes ... et autres produits moins recommandables. La crasse, les papiers gras, les débris de toutes sortes encombrent les allées et même les plates-bandes qui essaient de rester fleuries malgré les traversées abusives des piétons. 

Jemaa el Fna est une place soignée par les équipes de la voirie, beaucoup plus propre depuis quelques années, ayant pour vocation de retenir les touristes, ne pas les rebuter et accueillir dès l'après-midi les roulottes de gargotes assaillies par les affamés, les curieux du « fast food » local à base d'escargots, tête de mouton, keftas, sardines, couscous poulet ... au meilleur prix, dans les harangues des rabatteurs.

18 l'arrivée d'un restaurant ambulant

Photo 18 l'arrivée d'un stand de restauration.

Après notre atterrissage en début d'après-midi à Marrakech-Ménara, plutôt que de nous lancer dans les souks nous choisissons de faire nos premiers achats à l'Ensemble Artisanal, sur l'avenue Mohamed V avant l'Hôtel de Ville. Allez-y : les décors sont restaurés et tellement beaux ! 

Certains articles d'artisanat y sont élaborés sous vos yeux, de meilleure qualité, mieux présentés dans des stands plus grands que ceux des souks. Les prix y sont un peu plus chers, d'autant que le marchandage y est moindre, encore que ..., mais l'ambiance y est plus détendue, moins mercantile. Des achats dès le premier jour pour consacrer les jours suivants aux visites culturelles. 

19 quel modèle choisir ?

Photo 19 quel modèle choisir ? 

20 le tisserand de chemises et caftans

Photo 20 le tisserand des chemises et caftans.

Quelques paires de babouches commandées par les amis, des chemises fabriquées sur place, des boucles d'oreille en argent, et même des objets d'ébénisterie à la bonne odeur persistante de thuya : nous ne repartons pas les mains vides.

21 l'ébéniste et une table très ancienne

Et nous prévoyons déjà d'y revenir. 

Photo 21 l'ébéniste et une table très ancienne.

Nous ferons des heureux au retour en Bretagne, c'est sûr. Sous le ciel d'azur de cette fin de journée, nous longeons le Cyber Parc Moulay Abdesslam, successeur du jardin de la Poterne, puis sortons des remparts par Bab Nkob, passant devant l'ancien hôtel Menara, abandonné à son triste sort de démobilisation. Il s'affaisse sous le poids des ans et du manque d'entretien qui le voue à une reconstruction ou à une transformation en immeuble d'appartements aux bons soins d'un promoteur. Les clients sont tellement gourmands maintenant qu'une cure de jouvence n'y suffira pas. Il faut des grandes piscines ludiques, des pelouses immenses, des chambres transformées en suites, plusieurs restaurants, des salles de sport, tout un environnement que cet hôtel antique ne peut, comme son voisin Le Marrakech, proposer en pleine ville. Dommage ! Parce que les décors marocains intérieurs y sont splendides. Toujours la même problématique de l'entretien et de l'investissement.

Le chemin est long jusqu'à Bab Jedid, mais des bancs intelligemment répartis autorisent quelques haltes réconfortantes. Nous passons devant Bab El Makhzen derrière laquelle la rue qui menait à l'ancienne piscine municipale est devenue privative, réservée aux clients fortunés ou royaux du palace Royal Mansour, gardé, ou plutôt défendu, par des vigiles et des caméras de surveillance.

22 Koutoubyia sous le porche du Royal Mansour

Non loin de là, à travers une porte on admire une dernière fois la Koutoubyia éclairée par le soleil du soir.

Photo 22 la Koutoubyia sous le porche du Royal Mansour.

Il est temps de regagner le Chems où nous sommes accueillis par le sourire d'une réceptionniste qui sera notre dernier aperçu de la journée. De quoi vivre des rêves heureux ! 

23 la réceptionniste souriante

 

Photo 23 la réceptionniste souriante.

 

 

Merci à Jean-Yves TRAMOY pour ce reportage sur le Marrakech des touristes avec ses hôtels de plus en plus nombreux, ses calèches en théories continues. ses abords des sites remarquables devenus propres, ses commerces multicolores... On voit bien que le tourisme est le revenu principal de la ville et qu'on vend, comme ailleurs du fabriqué chinois à côté de l'artisanat local. Peutêtre que lors d'un autre article il nous montrera des sites du Guéliz, de Riad Zitoun, de l'Hivernage, de Bab Doukkala et du bled, là où ont vécu la plupart de ceux qui nous lisent.

Jean-Yves nous signale aussi:

Le changement marrakchi est aussi dans les prix, ceux qui nous intéressent en priorité, ceux des visites des monuments ou des musées. Après sept ans d'absence, j'ai constaté une multiplication par sept du prix d'entrée, à savoir 70 Dh pour les touristes, un peu moins pour les résidents au Maroc, et 10 Dh pour les marocains. Une recherche d'équilibre dans les recettes.

Le jeu en vaut la chandelle : tous les monuments sont nettement améliorés en matière d'accès, de propreté, d'embellissement, d'organisation des visites, et d'agrandissement des expositions.

Vous pouvez également consulter le blog timkkit2008, celui des anciens des mines d'Imini, sur lequel SONT INSTALLÉS d'autres épisodes dans le sud marocain. Lien : http://timkkit2008.canalblog.com/

 

 

 

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