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MANGIN@MARRAKECH
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27 janvier 2020

L'AEROPORT DE MARRAKECH, UN SITE TOURISTIQUE !

ZOOM SUR LA PORTE D'ENTRÉE DES TOURISTES À MARRAKECH, DES CLICHÉS ET UN RÉCIT DE JEAN-YVES TRAMOY  

photo 1 la Menara vue du ciel Photo 1 bassin de la Menara.

L'aéroport de Marrakech est un site touristique.

Survoler Marrakech et ses environs est un réel plaisir ... pour ceux qui bénéficient du hublot. Sitôt passée la barre rocheuse qui sépare la plaine du Haouz de celle de Benguerir, on découvre les immensités de culture maraîchère et de plantations d'agrumes encerclant la ville, et le célèbre bassin de la Menara, avant qu'un virage sur l'aile ne nous ramène dans l'alignement de la piste pour l'atterrissage. Sitôt après avoir touché la piste, les passagers bondissent de leur siège, arrachent leur bagage à main des compartiments supérieurs, et se collent les uns aux autres dans l'allée centrale un peu comme s'ils allaient manquer une correspondance. C'est pourtant formellement interdit AVANT l'arrêt complet des réacteurs, et d'ailleurs les portes sont encore fermées!rrome,

Il est vrai que les formalités de police étaient si longues et si contraignantes parfois, qu'il fallait se précipiter dans les premiers pour éviter une file interminable au guichet. Néanmoins les bagages arrivaient encore plus tard, alors pourquoi se presser ... et bousculer les autres passagers ? Les vacances commencaient dès l'atterrissage, dans cette atmosphère de bousculade, prélude de celle vécue dans les souks de la medina.

De ce côté-là, le comportement des voyageurs n'a guère évolué, pourtant l'aéroport Marrakech-Menara s'est considérablement modernisé, quoiqu'il reste à progresser pour prétendre au statut d'aéroport international. Maintenant que les quartiers de la ville se développent à la « vitesse du son », l'aéroport se trouve englué au milieu d'une masse d'immeubles, qui empêcheront des agrandissements futurs. Si le trafic augmente autant que le souhaitent les promoteurs du tourisme local, on devine qu'il faudra déménager un jour.

Sitôt les portes ouvertes, s'engouffrent dans la cabine des parfums portés par les vents, un mélange d'odeurs suspectes et d'essences florales qui se marient pour imposer un exotisme immédiat au voyageur, lequel retrouve immédiatement les sensations anciennes de « son pays » d'antan. 

photo 2 la passerelle à l'ancienne Photo 2 : la passerelle à l'ancienne toujours en exercice à Marrakech Menara. 

photo 3 passerele du Constellation Super G Air France Photo 3 : la passerelle d'accès au Super Constellation des années 50.

Depuis les années 50 qui voyaient atterrir les avions à hélice, tel le Constellation Super G, l'antique système de passerelle sert encore à transférer les passagers jusqu'à la piste. Dès le pied sur le sol, beaucoup se mettent à trotter, sinon à courir pour arriver au plus vite dans le hall d'arrivée, sans se fendre d'un seul regard à la façade côté tarmac, magnifiquement transformée, éclairée de grandes baies vitrées équipées de grandes étoiles islamiques à cinq branches, chargées de diffuser la lumière. 

photo 4 les étoiles islamiques

 

 

Photo 4 les étoiles islamiques.

 

 

Les issues en sont bien gardées par police et gendarmerie. Aujourd'hui le ciel gris n'est pas très accueillant, mais chacun se réjouit quand même à l'idée de fouler le sol marocain. 

photo 5 le poster de Fès Photo 5 : le poster mural de Fès. 

photo 6 un poteau en zellige

 

 

Photo 6 : un poteau en zellige.

 

 

Sitôt le seuil d'entrée franchi, s'offrent aux yeux des touristes les splendeurs artistiques du Maroc, avec des posters muraux des différentes provinces, les poteaux en zellige, ... dans un hall d'accueil immense, haut comme une cathédrale, en mesure de traiter l'arrivée de plusieurs « avionnées » en même temps, de Madrid, de Paris, de Berlin, de Rome, et de toutes les capitales régionales des pays européens et maghrebins. De fait le flux aux comptoirs de police s'écoule plus facilement, mais toujours sans un sourire de bienvenue, lequel pourrait passer pour une faiblesse administrative au moment de tamponner le passeport. Dommage qu'on ne puisse prendre une photo pour en témoigner. 

photo 7 le hall d'arrivée immense et vide Photo 7 : le hall d'arrivée immense et vide.  

photo 8 la douane très rapide Photo 8 : le poste de douane.

La toiture est supportée par des structures métalliques et les baies vitrées aux motifs originaux.
Même la distribution des bagages est fluide, le passage à la douane ultra-rapide, dans un hall vide, à l'ambiance feutrée : les voyageurs sont attendus DEHORS par les familles, les hébergeurs, les Tours Operators, les taxis, etc ... Sécurité oblige. Adieu foule, bousculades, cris, embrassades joyeuses, propositions de porteurs ou de loueurs de voiture. Aseptisé qu'il est l'aéroport ! Dans ce secteur, les forces de l'ordre s'autorisent quelques familiarités, se laissent aller à des sourires, des blagues : incroyable ! Le joyeux séjour des vacanciers commence là, dans ce hall de sortie, avant de gagner les taxis, les cars qui les emmmèneront vers leur lieu de villégiature.
A Marrakech, s'il est un « monument » que l'on néglige, c'est bien l'aéroport. Passage obligé, il est le site d'arrivée et de départ de tous les séjours ; son esthétique autant que sa fonctionnalité ont beaucoup évolué ces dernières années. De « grange à bétail touristique » il s'est mué en une chrysalide dans laquelle le voyageur aime à déambuler en attente du décollage de son avion.
Les temps d'arrivée ne présentent pas le même scénario que ceux des départs, puisque sitôt l'atterrissage et le retrait de ses bagages, le voyageur se hâte de gagner son repaire de touriste : hôtel, riad, ... et se sauve sans même regarder autour 
de lui.  

photo 9 comptoir d'enregistrement

Photo 9 : le comptoir d'enregistrement.

Lors des départs, la préoccupation prioritaire de chaque voyageur est de s'enregistrer au plus vite, d'éviter la congestion au guichet, pour découvrir ensuite les curiosités, chercher une boisson ou un magazine, quand ce n'est pas le dernier souvenir à rapporter. Il n'en manque pas dans les recoins de cet aérodrome en mutation permanente.  

photo 10 tableau consommation solaire Photo 10 : le tableau de consommation solaire.

Un tableau mural attire l'attention sur la consommation électrique fournie par le « solaire », tandis qu'une hôtesse en trompe-l'oeil « pose » avec le voyageur voulant chambrer ses copains.

photo 11 l'hôtesse en trompe-l'oeil

De curieuses sculptures se dressent en plusieurs endroits, à la façon d'une « tuyauterie Beaubourg », ce sont des aérations ...modernes


Photo 11 : l'hôtesse en trompe-l'oeil.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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photo 12 les bouches d'aération

 Photo 12 : les aérations «Beaubourg»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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photo 13 une fumeuse pas sortir

 


Photo 13 : une fumeuse dépitée par l'interdiction de sortir.


Ici, interdiction formelle de fumer, pas question non plus de sortir pour allumer la cigarette, sinon en refaisant le circuit « contrôle des passeports et des billets, fouille des bagages à main, ... ». La barbe ! Les « gentils » policiers sont inflexibles et, gentiment tout de même, vous indiquent la seule solution autorisée : le patio à l'air libre customisé « kiosque Paul », où boissons et viennoiseries sont au prix de la France. Heureusement que les économies ont été faites auparavant dans les cafés de Jemaa el Fna.

photo 14 le cadre du comptoir Paul Photo 14 : le cadre du comptoir Paul.

Après les formalités de police et douane, et le déshabillage-rhabillage presque complet à la mode « Vigipirate», il ne reste plus qu'à emprunter les escalators jusqu'à l'étage supérieur pour accéder aux portes d'embarquement, en traversant fatalement le hall Duty Free, où rutilent les stands attractifs de tabac, de parfumerie, d'articles de luxe, de jouets, de librairie, de restauration : dernière distraction avant la passerelle. 

photo 15 la parfumerie de duty free Photo 15 : la parfumerie duty free. photo 16 un balcon en ferronnerie du duty free Photo 16 : un balcon en ferronnerie dans le duty free. 

photo 17 un stand duty free

 

 

 

 

 

Photo 17 : un stand duty free.

 

 

 

 

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Ultime vérification du billet pour se rassurer, ... et c'est parti vers le tarmac, vers l'avion, vers la France, vers Nantes ... C'est finiiiiiii ! Hélasssssss !

photo 18 billet retour Photo 18 : billet de retour.

Adieu Maroc, non, pas tout à fait : dans l'avion de nouveaux projets se font jour, en récapitulant tout ce que l'on n'a pas pu faire lors de ce séjour. Et, bien calé dans le siège, on se prend à rêver, à revenir en arrière, à revivre la scène d'arrivée à l'aéroport ... lentement, à l'analyser, à en profiter jusqu'au bout.

Le voyageur sur le départ revient à l'aéroport à reculons, son pas se fait moins rapide pour atteindre le hall. Son moral est au plus bas : payer le taxi, prendre la valise dans le coffre, la poser au sol : tout se fait sans conviction.

Ce matin de février, je suis dans la peau de ce voyageur morose, triste de devoir repartir après un séjour de deux semaines délicieuses entre Ouarzazate et Marrakech : un mois frais la nuit, 25° le midi, toujours ensoleillé. Je repense à la casbah de Taourirt de Ouarzazate, à la Koutoubyia de M...  

photo 19 la casbah Taourirt de Ouarzazate Photo 19 : la casbah Taourirt de Ouarzazate. 

photo 20 la Koutoubyia de M

 

 

 

 

Photo 20 : la Koutoubyia de M... ?

 

 

 

Des paysages si beaux, une végétation si verdoyante, un ciel d'azur, et le col du Tichka saupoudré d'une légère poudre blanche sur les terres ocres et vertes. Pourquoi faut-il quitter ce paradis ? Pourquoi laisser derrière moi ces populations hospitalières, heureuses d'ouvrir leur maison, de recevoir le touriste comme un ami de longue date, un parent ?
Alors, la valise à roulettes est un lest qui me retient au maximum, qui me sert de prétexte pour cheminer plus lentement vers l'inexorable issue.  

 

photo 21 volcan Eyjafjalloajökull en éruption Photo 21 : le volcan islandais en éruption.

J'espérais naïvement qu'un volcan islandais se mettrait à fumer, repoussant les avions vers le Maghreb ? Mais le miracle ne se produit qu'une fois, et j'étais déjà à Marrakech lors de cet épisode 2010, malheureusement mon avion avait quand même décollé pour rallier Nantes. Je lui en veux à cet « Eyjafjalloajökull » trop discret aujourd'hui, qui refuse de bisser sa prestation.  

photo 22 les  Photo 22 : les diaphragmes métalliques.

A 9 heures, en ce matin de février, je traverse les jardins plantés de palmiers, qui précèdent la façade ondulée du bâtiment. Les diaphragmes métalliques dorés tapissent aussi cette face à droite, lui conférant un aspect islamique du meilleur effet. 

Visiere-aeroport Photo 23 : la visière de la façade. 

photo 24 la façade ondulée Photo 24 : la façade ondulée.

Une visière et une muraille de dentelle losangée en béton abritent le reste du bâtiment, lui procurant une protection contre la lumière intense du soleil aux heures chaudes. Le style hardi et contemporain attire l'oeil dès l'extérieur, et poursuit le passant à l'intérieur où les puits de lumière indirects fragmentent les rayons qui se réfléchissent en taches dispersées sur le sol carrelé. 

photo 25 les puits de lumière et baies ornées d'entrelacs

 

 

 

Photo 25 : les puits de lumière et baies vitrées ornées d'entrelacs.

 

 

 

 

 

Un coup d'oeil lancé sur les jardins extérieurs avant de m'enfoncer dans ce hall immense aux structures portantes métalliques : élancées, gracieuses, de couleurs pastel rassérénantes pour les voyageurs souffrant d'aviophobie.  

 

 

 

photo 26 les jardins extérieurs Photo 26 : les jardins extérieurs.  

photo 27 l'élégance des structures métalliques Photo 27 : l'élégance des structures métalliques.

A votre prochain séjour marocain, réservez quelques minutes à l'aéroport, asseyez vous dans un coin sur votre valise, observez, jouissez du spectacle avant de vous précipiter vers votre hébergement. Peut-être que cet instant vous sera bénéfique, vous permettra, comme à moi, de retrouver votre veste oubliée dans l'avion, et rapportée dare-dare au bureau des objets trouvés !! Grand merci aux employés.

Merci au titulaire du billet (voir photo 18) pour son article et ses photos. 

 

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Commentaires
B
J'ai expérimenté le DC 10, le Constellation, le Super Constellation, la Caravelle, le Boeing, l'Airbus, au fur et à mesure des années depuis 1951 jusqu'à maintenant. Ce n'était pas le même voyage ! Et j'avais la chance de bénéficier de la Première classe, si je ne me trompe pas. Au début, pour rallier Lyon, il y avait une escale à Marseille Marignane, à la fois pour déposer et reprendre des voyageurs, mais aussi pour assurer le plein de carburant. Le voyage était plus long qu'aujourd'hui. Maintenant, depuis Brest ou Nantes, en trois heures nous atterrissons à Marrakech. Plus de possibilités de visiter le cockpit, plus de possibilités de transporter n'importe quoi dans le bagage à main. Les sièges sont reserrés, les services moins performants, ... Mais les tarifs ont baissé sérieusement, les vols sont plus nombreux, à 10.000 mètres d'altitude. Les paysages aperçus sont grandioses, et l'arrivée sur Marrakech splendide. 2019-2020 est une période extrêmement pesante, nous empêchant de fréquenter le pays "là-bas", et pour encore un bout de temps. Le malheur, c'est que pendant ce temps nos amis locaux sont également en souffrance, avec des difficultés supérieures aux nôtres. Vivement un espace de liberté, pour que nous puissions y retourner, y effecteur des visites à nos amis, enregistrer des reportages pour ceux du blog qui ne peuvent plus y aller. N'oubliez pas de demander les sujets que vous aimeriez voir traités.
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S
Habitant le "quartier industriel" dans les années 50 nous entendions le clairon du lever du drapeau tous les matins, la base 707 (je me trompe ? ) N'était pas loin...<br /> <br /> effectivement les voyages vers la France se faisaient à bord de Caravelle ou de DC10 avec escale à Toulouse,dans ce temps là il était possible de passer un moment dans la cabine de pilotage, on passait au ras des Pyrénees...<br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> Maryse Siksou
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M
Bonsoir les Marrakchi-e-s et associé-e-s <br /> <br /> Pierre-Yves comment ne pas partager cet agréable parcours ! Merci beaucoup pour la ballade . J'ai décollé de l'aeroport militare de la BE 707 , le 10 novembre 1966 à 7 h du matin si je ne me trompe pas à bord d' un NORD ATLAS avion militaire à double queue à destination de la base d' Orlean avec escale à RABAT et BORDEAUX . Je partais alors faire mon service militaire au 12 ieme RG à Rouen . Je n'ai hélas pas de photographies de l'aéroport . Avec tous les enfants de la Base-Ecole 707 j'imagine qu'elle devraient arriver chez notre ami M2M. Marrakchamitiés. Marcel Martin
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B
cher ami, pense positivement. Au retour la queue est la même, ainsi tu reste plus longtemps à Marrakech, ...
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D
nous nous y rendons tous les ans au moins une fois. L'aéroport est en effet magnifique, mais la queue à la police des frontières est toujours aussi longue, il y a toujours aussi peu de guichets ouverts. Les policiers discutent entre eux et vous jettent un regard lointain.... On finit par passer bien sûr, mais quand on piaffe d'impatience de retrouver Marrakech, le temps semble long. Ils devraient pouvoir s'améliorer sans grand effort.
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